D'ici Dance

NOUVEAU DEPART

Chez l' Ami

très bavard

je

m'

attarde

 

et les verres s' emplissent

 

une fois

de

plus

 

de cet alcool

insidieux

 

lien factice

 

je remplis

mon supposé

devoir

de conversation

 

où finit l' Amour où commence l' Emprise ?

 

j' écoute l' Autre

et je me mets

 

à sa place

 

comme il le souhaite

 

et puis

dans un moment de conscience

inattendue

 

je me rends compte

que je ne sais plus

me mettre

à MA place

 

et que ça me rend malheureux

de

ne plus savoir

j'en suis

 

je sais :

où j' en suis

 

ce n'est pas

 

là où je suis !

 

toutes les maisons

qui

ne sont prisons

 

comportent

des

 

portes

 

il suffit de tourner

la

poignée

 

de sortir

 

il suffit !

 

mais ce n'est pas simple

de bouger le corps imbibé

l' Ame que la compassion

paralyse

 

qu' il faut de courage

pour être cruel

 

pour dire adieu

pousser la porte

 

je t' aime encore copain

mais tu vois

par la fenêtre

 

le grand soleil du chemin

 

c'est lui qui me tire

du sommeil

de notre Amitié

devenue

chaîne

 

oui oui je sais

 

les brigands derrière les fourrés

guettent

 

les voleurs en veulent à ma bourse

et les voleuses

aussi

 

plus rusées

 

le chemin n'est pas sans danger !

 

mais un-e adulte

 

peut-il peut-elle

 

rester

 

vissé-e

 

à

sa

 

chaise

 

claquemuré

 

dans des alibis

de

 

tendresse

et

d'

 

habitude

 

sous prétexte

qu' il

éclate

souvent

 

des orages

 

sur les têtes éprises

de

 

Liberté ?

 

bien sûr

j'

apprécie

l' hospitalité

 

je comprends

que

l' on se sécurise

 

dans un monde

que

domine

 

la lutte

 

 

mais c'est plus fort

que moi

 

je crains plus l'ennui que le danger

 

comme le Marius

de

 

Pagnol

 

je ne rêve que

 

des îles sous le vent

des îles sous le vent

des îles sous le vent

 

là-bas c'est sûr

les Amitiés sont plus sincères

 

elles se donnent plus qu'elles ne captivent

 

elles ont la Saveur de l' Eternité

 

ce sont des Amitiés d' Hommes et de Femmes

 

qui savent vivre savent aimer

 

parce qu' ils elles ont dû

 

se battre

pour

survivre

 

depuis l' instant de la Naissance

 

 

 

vite

avant que le Soleil

n' ensanglante

mes horizons

 

je dois m' en aller

 

je t' en prie

laisse-moi partir

l' Ami

 

je ne regrette rien de nos suaves soirées

dans le parfum des pipes

de nos dictons Romantiques

de nos Libertinages longuement narrés

jamais vécus

 

je ne regrette pas nos profonds fauteuils

 

j'en porterai le deuil

 

mais voilà

c'est l' Heure

c'est l' Heure

 

dans nos Vies

 

je reprends mon barda de souvenirs mes conffettis de délires

 

je franchis le seuil

 

et la lumière m' inonde

 

et je salue le Nouveau Monde

 

sans me soucier

désormais

de

me

 

retourner !!!

 

 

 

 

 

 

 



31/10/2012
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