D'ici Dance

BEAU TENEBREUX / BEAU NUMINEUX

Dans la chaleur moite

d'

une

 

brève

 

séquence d' été

 

rue d' Amsterdam

 

la

vitrine

du

 

bouquiniste

 

me

retient

 

 

" Les voyages de CHATEAUBRIAND illustrés par les peintres "

 

tout

mon Saint-Malo

 

dans ces mots

 

cité

d'

l'

 

on part

 

ville

l'

 

on revient

 

port précaire des Aventurier de haute mer

et

des

 

Albatros

 

de

haut vol !!!

 

toujours à conquérir le sillon

qui

tranche

 

la

question

de

la

 

mer

 

et

toujours

à

rebâtir

 

la

ville

sacrifiée

par

la

 

guerre !!!

 

 

elle

ressurgit

en

 

48

 

un an

juste

 

avant ma naissance ....

 

nous

nous

 

épanouirons

 

ensemble !!!!

 

 

 

mais

ne

nous

 

attardons pas plus

 

sur

la

 

vitrine

 

et

pénétrons

dans

l'

 

antre

 

s'

 

empilent

 

les

livres

 

 

que d' objets de convoitise !!!

 

que

de

briques

 

nécessaires

 

que

je

ne

saurais

 

caser

 

dans

mon

minuscule

 

apparetement ....

 

 

mieux vaut fuir

 

mais....

 

 

oui !!!

 

cette couverture

à

l'

 

effigie

 

" Rien de commun "

 

l' éditeur José CORTI

 

 

je

reconnais

tout

de

 

suite

 

un ouvrage

 

de

julien Gracq

 

 

cet Auteur qui m' accompagne depuis toujours

 

dans la solitude de la Vie

comme

 

dans mes travaux universitaires ...

 

évidemment

de lui

 

j'

ai

tout acquis

 

tout vu

 

tout lu....

 

 

et réacquis revu relu dans la Pleïade ...

 

 

mais voilà

 

la petite couverture très bleue

de

cette

 

édition tardive

 

me

fait

 

signe

 

m' appelle....

 

 

en page de garde il est précisé

 

" souligné cinq euros "

 

trop beau

 

je

me

 

manipule

 

je m' explique

qu'

 

offrir cela

 

si

peu

 

souligné

 

somme

toute

 

serait une action

 

louable ....

 

 

" Un beau ténébreux "

 

s'

installe

 

sans

autre

forme

de

 

procès

 

dans

ma

 

main

 

puis

se

 

pose

 

sur

la

 

caisse....

 

 

résiste-t-on

raisonnablement

au

 

Désir

 

lorsqu' il

s'

 

impose

dans

le

 

Hasard ???

 

 

tandis que

je

marchande

 

dans

le

 

même

 

temps

 

le convoité Chateaubriand

 

je

t'

 

explique

 

encore

un

peu

 

Gracq

pour

 

moi :

 

 

fou

des

 

Surréalistes

 

dès le collège

 

quelle

ne

fut

pas

ma

 

surprise

 

de

constater

que

 

BRETON

 

si

ennemi

des

 

Littérateurs

en

 

général

 

et

des

 

Romanciers

 

en

particulier

 

s'

était

 

laissé

 

captiver

 

par la première oeuvre

de

 

Julien GRACQ

 

un Professeur pourtant !!!

 

 

" Au château d' Argol "

 

 

et

moi-même

 

fasciné

 

au terme

de

ma

 

lecture

 

je

suis

 

allé

voir

 

Argol...

 

tout au bout de la Bretagne ...

 

 

je

n'

 

ai

 

pas

 

visité

le

 

château :

 

il

n'

 

est

pas

 

visitable

 

parce qu' il

n'

 

existe pas ....

 

 

pour

compenser

mon

 

humaine

 

désillusion

 

le

cimetière

m'

a

 

confié

 

ses

secrets :

 

 

nombre

de

 

Nourry

 

reposent

 

dans

la

 

terre

d'

 

Argol !!!

 

 

des

vrais

 

Nourry

 

avec 2 R

et

un

 

Y !!!

 

 

pas

si

 

commun !!!

 

 

lorsqu'

est

venu

le temps

 

 

de

mon

premier

 

mémoire

 

j'

ai

 

travaillé

 

 

sur

 

" Le Roi-Pêcheur "

 

unique

pièce

de

 

Théâtre

 

de

Julien GRACQ

 

 

qui

laisse

 

filtrer

 

ces

anciennes

 

lueurs

 

que

l'

 

obscur Christianisme

 

a

tenté

d'

 

éradiquer ....

 

 

une espèce de Manifeste Mythique et Dramatique du Surréalisme

 

en

quête

du

 

Vrai Graal

 

Chaudron Magique

 

propice

à

d'

 

étonnantes

 

 

résurrections.....

 

 

 

 

 

............................................................................................;

 

 

me

remémorant

tout

 

cela

 

j' ai remonté

la

 

rue d' Amsterdam

 

et

je

me

suis

 

installé

 

à

la

terrasse

d'

 

un café

 

pour

mieux

 

observer

 

ma

conquête

 

ténébreuse !!!

 

 

 

et

ce

n'

est

pas

 

en vain :

 

 

la grande majorité

des

 

pages

 

de

ce

 

livre

 

n'

a

pas

 

connu

 

la

défloration

du

 

coupe-papier !!!

 

 

le

précédent

 

acquéreur

 

ne

les

a

 

même pas

 

effleuré

 

du

regard

 

 

mais

un

 

fil

 

du

texte

 

de

rares

 

plages

 

de

lecture

 

ont

été

 

délivrées...

 

 

non seulement

on

en

a

 

pris

 

connaissance

 

mais

on

en

 

a

 

souligné

 

des

lignes

 

entouré des mots !!!!

 

 

comment

ne

 

pas

 

prendre

 

cela

 

comme

une

 

prise

 

de

Parole ???

 

 

ce

qui

se

 

pose

 

à moi

 

si

l'

on

 

accepte

 

l' occurence

du

 

Sens

 

 

n' est-ce pas

une

 

Question ???

 

 

je

relève

le

 

défi

 

les

figures

de

l'

 

énigme :

 

 

" une très légère gaze embue , assourdit l ' atmosphère , - puis ce sont les ajoncs jaunes  des premières pentes , et soudain le tunnel d' une forêt feuillue , désertée , au sol rebondissant sous les gouttes . Et toujours ce grand vent qui harasse majestueusement les cimes , ce secret des forêts proches de la mer , accordées à la mer sous les doigts musiciens du vent . Le soir commençait à tomber , et j' aimais cette fuite sous la basse voûte des feuilles , d' où pleuvaient les gouttes , où s' étoilait le soleil de sable doux des bas-côtés , dans une lumière de pierre fine - cette fuite qui donne l' idée si nette d' un voyage sans retour "  ( p. 91 )

 

 

 

" La terre ici aborde la mer avec plus de décence qu' ailleurs , sans arbres , sans cette parure un peu folle des riches campagnes  , - comme deux beaux corps se mettent nus à l' approche de l' amour pour une solennité plus haute . " ( p. 116 )

 

" Je suis resté longtemps , cette nuit , à ma fenêtre , à regarder la lune mystérieuse monter sur la mer  . Ainsi surprise dans cette confrontation amoureuse , sous cette grande échelle de lumière , couverte de boursouflures noires et lisse , et tellement silencieuse , elle paraissait presque impudique , étrange et pleine de présages comme un malaise de femme . " ( p. 143 )

 

 

" Voici maintenant ma question : mis devant des CONSEQUENCES , qui peuvent être imprévisibles , ce RÔLE , qui vous dépasse sans doute , vous sentez-vous le droit de l' assumer ? " ( p. 195 )

 

 

 

 

 

A cette Question , maintenant , c' est à Toi de répondre....

 

 

 

 

 

Dominique    Gabriel        NOURRY 

 

 

" J' ai depuis longtemps été frappé par ce fait que la pssion n' est pas l' idée fixe , le cerne étroit imposé aux préoccupations , la canalisation de la vie selon une pente unique qu' on se plaît à plaindre , mais bien plutôt un bouillonnement effervescent , anarchique de la vie , comme d' un corps sous la morsure d' un acide "  ( p. 144 )



11/05/2012
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