CARPE PONTEM
Dans ce monde futie et impermanent ,
Deux voies se présentent à un homme sage ;
En premier , il peut se consacrer à la prière pour sauver son âme
Et nager dand le bol du nectar de la religion :
Mais s' il ne le peut , il lui vaut mieux
Se reposer sur le sein d' une belle femme ,
Etreindre ses larges hanches , ses rondes et douces cuisses ,
Et prendre ce qu' elles cahent entre elles .
BARTRIAHRI : SHATAKAS , Cent stances , les deux Voies ( Inde , vers 560 )
Au milieu de la nuit
J' effleure
du bouts des doits
ta corolle endormie
du bout du doigt
j' en suis le labyrinthe minuscule
tandisque doucement
dans l' eau des rêves
doucement avancent
et reculent
tes reins
nous ne commes plus
tout à fait distants
car à l' instant
dans ton sexe d' ange
s' introduit une première
phalange
liqueur
prière d' amour liquide
aux margelles d" un corps qui s' éveille
lorsqu'encore l' âme repose
du bout des lèvres et de la langue
j' ai goûté ton sexe
aux longs pétales de rose
ne m' en veux pas maintenent
si j' ose
mettre à l' index
ce profond désir
qui m' impose
au fond de la torpeur-même
cette douce et charnelle rigueur
mon pouce dans ta toison glisse
qui vers toi se tend t' implore et déjà te dévore
tandis que l' autre doigt
au profond de tes délices
se confond
dors-tu encore ?
je ne sais pas mais tout ton corps
s' émeut
tes fesses se tendent
et loni de lacher prise
j' accentue le long pilon
de ma main
vers tes secrètes abysses
et voici que s' esquisse
vers ma verge
que met au supplice
ta voix de chatte blessée
une caresse que j' accueille
le ventre tendu
et le coeur
en cha
made
jousi ! crie !
je voudrais me répandre
dans ta paume accueilllante
mais non
je me retourne
et gourmande
ma langue
vient lèvher le plaisir
qui sourd de ta chair
chaude et parfumée
tandis que doucement
comme un onctueux velours
ta bouche sur l' objet
de ton douloureux désir
se clôt et roucoule
claire pulsaton
de salive
qui du fond du corrps m' emporte
jusqu' au seuil de ta gorge
mais comme s' écartent plus encore
tes cuissses
je te saisis
te retoune
et comme saisi de rage
te prend
emprisonnant dans mes mains
tes longs cheveux que jalouse la nuit
je voudrais m'enfouir
tout au coeur de ton être
transpercer l'espace
de ta jouissance
au-delà de toute incandescence
nous emporter
dans le grand songe rouge
de la syncope d' amour
je te mords
je te griffe
je veux t' entendre hurler
jusqu'à même oublier
quel corps et quelle Ame
tu es
au pays d' éternité
mais je ne viendrai pas partager l' émoi
de ta fleur tourmentée
car ce que veut ma fièvre
vois-tu
c'est l' obscur et langoureux baiser
de tes lèvres innocentes
mon sexe danse
comme un poisson
pris d' îvresse
dans la tendresse
de la langue
et comme un ci gicle dans la lente succion
de ta source bouche
mon sperme brûlant
ma colombe
je viens jusque dans ta salive
en partager l' offrande
car si de cet 1Amour
ne naissent des enfants
parfois
en
sugissent
des poèmes
pa la nuit de décembre
fécondés........................
Photos : statuettes de l' Inde et du Tibet
Yoni : sexe féminin
Etreinte