D'ici Dance

CELLE QUI SCULPTE

Qu elle m' invente

le corps

 

que nulle à ma naissance

 

ne

m' accorda

 

celle qui sculpte

 

dans

la

 

pénombre

 

ne

la

 

concerne

 

que l' intense Désir d' un Absolu

 

que je ne détiens pas

 

mais

dont

 

elle me veut

 

Véhicule

 

tout cela sous le sceau d' un Secret

 

dont

nul-le

 

n'

a

la

 

clé....

 

et

pas même Elle

et

pas même moi

 

je

suis

entre ses mains

 

l' inerte matière des songes

 

et

ce poème

 

lui-même

 

est

 

pose :

 

il est nécessaire

que

je me soumette

à

l'

 

Artiste

 

à l' heure-même

où font pause

 

les malheureux travailleurs

les malheureuses travailleuses

 

que lundi saisit

comme

 

un oiseau de proie ....

 

 

elle sculpte

 

et je me sais désirable sous ses doigts

 

désirable

pour une Aventure

 

dont je ne détiens pas l' Itinéraire ....

 

 

je ne saurais te dire le visage de la Sculptrice

 

il est pur comme l' eau des plus profonds miroirs

 

je ne sais que sa paume sur ma peau

 

que ses doigts qui s' infiltrent

et

dénouent

 

sans pathos

 

les complexes

crispations

de

ma

 

solitude terrestre

 

et

je

 

garde

 

dans l' éclat du jour de Printemps

 

l' impénétrable parfum dont elle ourdit mon trouble

 

 

je

ne

livre

 

en ces lignes

 

que l' ombre suffisante

 

d' un étrange bouleversement

 

si étranger à nos moeurs cadenassées

 

qu'

il

se

 

ressent

 

dans

 

l' embrassement

l' embrasement

 

de la parole-même

 

trop

intime

pour

être

 

dit

 

trop perceptible

pour

être

 

saisi

 

car

il

existe

à

 

présent

 

des sculptures

 

dont

je

me

 

sais

 

modèle nu

 

dont

on

peut

 

traverser

 

la

présence

 

sans

hommage

ni

 

dommage

 

par

pure

 

négligence ....

 

 

 

 

 

 

 

Dominique    Gabriel        NOURRY 



14/05/2012
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