CHANT D' ERRANCE
Je m' éveille
Amour
sous un arbre dont je ne saurais voir la cime
et
ce
n' est pas encore
tout
à
fait
l'
Aube
le ciel se grise
d' à
peine
rosir
je m' éveille
et
je
guette
cette calme respiration
ce souffle
d'
enfant
que
seules
m'
ont
confié
les
Etoiles
je suis un Chevalier
m' a-t-on dit
je suis
en
quête
je ne sais de quoi
de qui
de
Toi
je ne détiens
que
des images
humaines
pour que raconter...
rien
ne
prouve
d'
ailleurs
que
tu
ne
sois
humaine....
il
me suffit
de
dire
que je t' aime
absolument
que
ma Vie
-bien peu de chose-
t'
appartient
tu
peux
la
souffler
comme une bougie
d'
un soupir !!!
je
te
sais
ne t' ayant jamais vue
ces
gestes
d'
enfant
qui me sont si familiers...
nous
avons
si
longtemps
cheminé
tout
au
bord
des
gouffres
tous deux
silencieux
méprisés
chassés de leur banquet
à
coups
de
pierres
et
nous
n'
avons
jamais eu pour nous
que
l' indomptable
volonté
de
la
lutte
pour la
survie...
sans
doute
cela
laisse-t-il
des
lacunes
dans
notre
générosité
nous
ne
pansons
pas
les menues égratignures
dont
s'
effarent
les
bambins
overdosés d' attentions
asphyxiantes
nous
passons
notre
chemin
lorsque couinent
nos confortables
contemporains
que
colonisent
leurs
épidermes
de
plus
en
plus
sensibles....
réellement
parfois
sensiblement
souvent
nous
sortond
d'
un
bidonville
et
nous n' avons
pas
une
excellente
compréhension
de
ces
discours
de
compassion
qui
flottent
dans
le
vide
naissent
du
vide
tombent
dans
le
vide
nous sommes en Quête
de
cet
Ultime Intime
que
tu
peux
appeler
Dieu
si tu veux....
j' y crois
autant
que
Toi
mais
je
me
méfie
des
mots
les mots sont
des
bornes
ils
limitent
mieux
vaut
ce
mime
le Poème
qui
les
fait
valser
crée
pour
plus de clarté
cette
apparente
confusion....
mais
silence
ici-même
dans
le
non
même
trop de prétention
pas
de
théologie
négative
- ouverture
du
para
doxe... -
je dis
je
m'
éveille
et
je
cherche
ton
corps
sans
lequel
tout
éveil
me
serait
impossible !!!
jamais jamais
sous ma main
je
n'
ai
jamais
éprouvé
le
tain
de
ta
peau
miroir de mon Infinie !!!
je
vais
me
lever
je vais marcher
pieds nus
dans
l'
herbe
mon Indienne
comme Toi
je
vais
aller
parler
aux fleurs
de
la
prairie
puisque
tu
es
hors de portée
hors
de
portée !!!
les fleurs
s'
ouvriront
aux
papillons
qui
se
téléporteront
par
la
grâce
de
la
sainte
poésie
dans
le
pavillon
de
ta
petite
oreille
qu' affabulent
de
larges
boucles
pavillon des délices inter
dites
tout de même
dites
je sais
qui trop parle il se méfait
mais
qui ne parle pas
se
défait !!!
qu' importe parler ?
nul-le
ne
saurait
entendre
précisément !!!
pas même moi
ce sont
tu
vois
des mots d' avant moi
des mots
qu'
une
femme
du XIXe siècle
m' a
légués
entassés
dans
une
petite
bourse
de
cuir
usé !!!
malheur aux bourgeois
fainéants
chantres du Travail
qui
l'
ont
ridiculisée !!!
malheur
aux
bourgoises
moralistes obsédées
parce qu' elles
dé
noncent
qui
lui
ont
fait
leur minable leçon !!!
mais non
ce
ne
serait
même
plus
combattre
les
moulins
à
vent
que
de
croiser
le vers
contre ces simulacres
ce
serait
combattre
le vent le vide
lui-même
qui
fait
touner
leur
langue
surtout
avide
de
la
riche
graisse
de la renommée !!!!
je
ne
suis là
tout imprégné
des
songes
où
tu
me
caressais
je
suis
là
pour
chercher
des
indices
de
ton
existence
de
ta
délicieuse
existence
dans
les
nervures du bois
le mouvement des nuages
la rumeur de la mer
dont
on
m' exile
et dire cette merveille
que
tu
es
au
monde
et
que
pour moi
le
monde
est
à
Toi
je suis né
au
coeur
de
la
nuit
je suis né
comme
tous
toutes
dans l' angoisse
des
ténèbres
mais
avec
cette Promesse
de Lumière
que
je
prte
en
mon
Nom
et
que
je
te
donne
NOURRY