COMMEMORATION D' UNE BLONDE ABANDONNEE
Belle
et
svelte
savoureuse
et
parfumée
cela
fait
une
année
que je t'ai quittée
j'ai
croisé
ton
chemin
dès
que
je
suis
sorti
de
la
petite
école
déjà
tu
t'affichais
avec
mes
mailleurs
amis
qui
se
vantaient
impudiquement
des
voluptés
que
tu
leur
procurais
tu
m'as
déniaisé
très
vite
tu
t'es
pendue
à
mes
lèvres
et
tu ne les
a
plus
lâchées
tes
papilles
en
mes
papilles
frétillantes
je
me
sentais
moi
aussi
papillon
et
c'est
en
tes
volutes
que
je
m'envolais
vers
le
ciel
lorsque
j'étais
las
tu
m'offrais
la
transparence
de
ton
corps
et
je
te
prenais
goûlument
lorsque
j'avais
les
larmes
aux
yeux
à cause d'un sourire qui s'égarait
d'un dominant cruel et pervers
ou
simplement
de
la
misère
- le Poète est toujours en dette !!!-
tu
venais
câline
me
consoler
tu
étais
simple
à
vivre
je
t'allumais
et
tu
grésillais
de
plaisir
tu
mouillais
en
braise
sous
ma
bouche
avide de toi
au
fil
des
ans
c'est vrai
j'ai
perdu
le
plaisir
que
tu
me
donnais
tout
au
début
alors
insatiable
de
ta
rose
je
t'ai
prise
et
reprise
tout
au
long
des
jours
et
même
je
dois
le
dire
même
la
nuit
je
m'éveillais
pour
que
tu
me
fasses
jouir
tu plaisais
beaucoup
à
mes
Artistes
préférés
qui
te
chantaient
avec
érotisme
qu'ils
t'ont
aimé
Higelin
Ferré
chacun
t'attribuait
la
parure
qui
lui
convenait
tu pouvais
danser
comme
une
gitane
ou
celtique
lancer
des
trilles
de
bombarde
pour
séduire
tu
étais
prête
à
toutes
les
compromissions
les derniers
temps
c'est
à
dos
de
chameau
que
tu m'as fait
traversé
des pays
de
musc
qui
donnent
à
rêver
l'interdit-e
d'amour
pour
toi
beaucoup
de
mes
Amis
sont
tombés
malades
et
certains
même
sont
morts
j'ai
compris
que
tu
t' étais
installée
dans
mon
corps
au
plus
in
time
jusqu'à
le
détruire
tu faisais
la
douce
tu
me
prodiguais
d'insidieuses
craresses
et
je
me
laissais
envahir
envahir
envahir
les autorités te traquaient
tu te trouvais
partout
interdite
les
mijaurées
se
plaignaient
de
nousées
lorsque
tu
les
snobais
évidemment
plus
tu
me
semblais
rebelle
et
plus
tu
me
semblais
belle
jour
après
jour
je
renouvelais
notre
pacte
infernal
et
je
froissais
sur
ma
bouche
tes
fleurs
du
mal
et
puis
je suis
devenu
plus
fragile
et
l'air
m'a
manqué
tu
m'asphyxiais
la
blonde
tu
m'asphyxiais
et
j'en
redemandais
je
te
demandais
donne-moi
du plaisir
encore
une
fois
une
seule
fois
en mon coeur
je
me
disais
cette
fois
sera
la
dernière
fois
je
tentais
de
te
quitter
je
te
cachais
comme
le
faisait
ma Dame
Catherine
en
mon
enfance
mais
je
ne
te
perdais
jamais
assez
et
je te revenais
et
puis
un soir
la
voyante
a
lu
dans
les
lignes
de
ma
main
que
tu
me
conduisais
directement
au
suicide
fille
ardente
mais
venimeuse
au
bord
du
vide
où
d'autres
plongeaient
je
me
suis
alors
ressaisi
tu
n'es
qu'un corps
trop
pâle
fragile
tes
plaisirs
autant
que
le
grain
de
ta
peau
sont
friables
tu
te
dis
fidèle
mais
tu
pratiques
plus
les
jeux
des
sectes
que
ceux
du
sexe
tu n'es qu'illusion dangereuse illusion
tu n'es
que
nuages
et
tu
transformes
tes
Amants
en
nuages
je me suis mis à te haïr et j'ai trouvé
suffisamment
de
colère
pour
te
quitter
décidément les lèvres de vanille
des
autres
filles
sont
bien
plus
savoureuses
que
les
tiennes
tu es
loin
à
présent
je
ne
te
désires
plus
je ne suis pas jaloux
de
tes
nouvelles
conquêtes
mais
hélas
le
mal
est
fait
tu
m'as
fragilisé
sans doute
je
m'effacerai
à
la
suite
du
perfide
sou
venir
que
tu
as
laissé
dans
mon
souffle
amphore
gemme
de
mort
ne
crois
pas
blonde
fillette
que
je
te
regrette
il
fallait
certainement
qu'au plus
vite
je
te
jette
perverse
CIGARETTE !!!
Dominique Gabriel NOURRY