GERBE DE DENTIFRICE
Dans
une gerbe
de
dentifrice
j'
ai
rencontré
cette
nuit
mon visage
il
m'a
demandé
pourquoii don
as-tu
laissé
le
Temps
si
vite
passer
te
dépasser ?
tu
as
toujours
été
beaucoup
trop
pressé
pourquoi
naître
prématuré
dans
le
plein
hiver
alors
que
c'
est
le
printemps
qui
t'
attendait
à
la
gare
des
survenants
pour
être
Verseau
quel
ère
t'emporte
maintenant
piégé
dans
ce
réseau
de
rides
si
près
de
l'
ultime
rive
le
visage
ferme
les
yeux
pour
ne
pas
me
voir
dans
les
éclats
mentholés
mes
lèvres
murmurent
nous
nous
souvenons
de
baisers
pas
souvent
volés
regarde
nous
sommes
toujours
disponibles
pour
ça
quand
nous
ne
délivrons
pas
de
poèmes
et
mes
yeux
qui
divergent
l'
un
de
l'
autre
à
cause
d'
on
ne
sait
quel
big bang
se
posent
délicatement
sur
le
tain
déffiguré
tous
deux
te
cherchent
femme
quantique
mon
électron
trop
libre
et
je
crains
toujours
que
tu
n'
apparaisses
et
que
tu
ne
me
désintègres
je
suis
fragile
vois-tu
comme
un
reflet
de
lune
dans
la
tourmente
dévastatrice
je
porte
les
mains
sur
mes
joues
comme
un
Tragédien
mais
elles
ne
sont
que
nuées
qui
s'
évaporent
je délire
je
supplie
pardonnez-moi
jeunes
hommes
de
capter
le
regard
des
jeunes filles
c'est
un
grand
sortilège
c'est
le
seul
quand
je
me
neige
qui
me
retienne
encore
au
décor
mais
pour
le
Réel
je
n'
en
dirai
rien
je
voile
la
glace
maculée
de
ce
blanc
troublant
je
ne
laisse
pas
de
traces
pas
de
sillage
le verre
est
piqué
j'
ai
peur
peur
peur
des
vampires
qui
rôdent
à
cette
heure-ci
très
loin
du
pont
qui
me
protège
et
pour
ne
pas
sentir
le
froid
qui
me
fige
les
doigts
je
caresse
le
clavier
qui
naturellement
se
met
à
ronronner
comme
un
Poème
très
légèrement
désaccordé !!!
Dominique Gabriel NOURRY