JE M' EVEILLE DEMAIN ......
Automne 2003
Telles que s' alanguissent les Déesses
Dans le clair onscur des galeries
Sur votre gorge fragile
Vous avez noué le voile des Renaissances
La saison de vous aimer gonfle ma poitrine
Il erre dans la ville un parfum sombre
Voie-tu surgir des vitrines effarées
Nos surannées chimères , intactes revenantes
Aux insensibles mannequins ru t' es offerte
Toi que n' en finit plus de précéder
Dans la nuit bleue des Halles
La foudre météore des fleurs blessées
Te regardant passer je sais au flanc des cathédrales
Le Dieu vaincu que n' invite plus au combat
Que le soupir fugitif des ballerines îvres
Mon Amour à venir
à venir
quand je croyais n' être plus
que souvenir
au bord des larmes au bord de roi
je vais comme un somnambule
celui qui sur ma main posa sa main
serait-ce encore le Comte de Saint-Germain
je m' éveille demain
moi-même devenu cet autre moi_même
dont je fuyais le visage blême
dans les insomnies de l' aube
dans ses derniers retranchements
forcée
comme une biche dont les yeux
tout autant que la peur
disent l' émoi
est-ce trop rard ? est-ce trop tard ?
Gérard de Nerval à chaque carrefour
Suscite Aueélia
Desnos sur le Pont au Change
Ne guette plus que l' effroi
Dans la nuit de Paris
C'est Apollinaire qui n' ose
Encore mourir
Et moi les yeux brillants d' automne
Je te cherche
Et je m' étonne
De te trouver déjà .