L' UNIQUE MERVEILLE DU MONDE
des paysages
longuement
me
plongent
en
extase
longue plages
d'hiver
que la vague lointaine
caresse
hautes montagnes
dont
la neige
vierge
reflète
la
Transcendance
champs
de
tournesols
en
prière
émouvant même
les absentes
étoiles
écrins
de
bruyère
dans
ma
lande
bien sûr
je suis sensible
aussi
aux lieux
secrets
buissons futaies
ruelles
dont
s'
inquiète
le crépuscule
lui-même
bien sûr
des
images
soudain
me
bouleversent
œuvres
de musée
de galeries
mais
aussi
sentences
multicolores
de
mes amis
du
monde
entier
publicités disques images de mode
hors
toute
hiérarchie culturelle
- l' univers n' est pas
un
catalogue
esthétique -
bien sûr
mille livres
bruissent
sur mes étagères
s'
étalent
sur le
carrelage
ou
le tapis
tentent
d'
envahir
le
sacré
du
lit
bien sûr
je
voudrais
voir
et
revoir
Venise
où
ne
meurent
que
les
aveugles
du
Cœur
et
l'
Acropole
d'
Athènes
où
rôdent
encore
ces vieilles ombres
péripatéticiennes
sans
lesquelles
notre civilisation
ne
serait
rien
et
l' idée
de ne jamais
revoir
le palais
d'
été
de
Pékin
me remplirait
de
mélancolie
c'est
dessinée
la bande annonce
de
la
Vie ....
bien sûr
il
y
a
bien des précieux
trésors
en ce monde
que
je
ne verrai
jamais
-pas plus
que
les soleils
lointains
qui
toujours
nous
échapperont
mais
homme simple
sans
doute
au-delà
de
rous
les éclats
du grand
kaléidoscope
l' unique
merveille
du
monde
c'est
une Femme
qui dort
près
de
moi
sa main
dans
le rêve
s'
est posée
sur mon épaule
et
j'
écoute
la
délicate
harmonie
de
son souffle
incapable
moi-même
de
m'
assoupir
tant
je
me
sens
heureux
tant
je
veux
savourer
cet
instant
si
précieux
cette
trêve
dans
ma brève
Vie
si
souvent
désaccordée ....