LA CENE
Foi de meunier
offrir
le pain
c' était
nécessaire
quand je pense
qu' il est
encore
des humains sans pain
mon coeur
se
serre ...
mais
Seigneur
comment
ne pas
te
bénir
d'
avoir
offert
aussi
le vin ?
le vin divin
propice
à
l'
îvresse
à
la
liesse
à
l' amitié
qui
ose
s'
aventurer
dans
la
confidence
au Désir
qui
ose
ouvrir
la
danse ...
comment
ne pas
te
bénir
d'
avoir
offert
aussi
le
vin
à mes noces
avec
la fille de Cana
je
t'
inviterai
Maître du vin
qui
fait
-ainsi que l' Amour
lui-même-
tourner
la
tête
des plus épais
matérialistes
des
plus obtus
pragmatistes !! !
le vin
c'
est
l" avant-goût
du
Paradis
je
n' en doute
pas
et
dans le fond
de
mon tableau
moins codé
qu'
un
Vinci
n'
importe qui
peut
apercevoir
le
banquet
de
Platon
et
même
le
malicieux sourire
d'
un ancien
Dieu
bien aimé
des
nymphes
toi qui parlais
le
Grec
autant
que
l'
Hébreu
Messie
des
uns
Seigneur
des
autres
tu
n' as
pas
attendu
nos philosophes
pour
ouvrir
de
subtils
sous-entendus...
écoute
aujourd'hui
les enfants
d'
Occident
qui
se
gâvent
de
pain
se
saoûlent
en
un
tour de main
mais
sont
devenus
faute
de
léviter
dans
les
nuages
moroses
inquiets
pétris de dénis
longtemps
on
a
cherché
le Graal
et
depuis
quelques
siècles
on
s'
évertue
à
le
perdre ...
le pain
certes
est
le nécessaire
pont
l' hprizontal
que
traverse
toute
Vie
mais
si
nous
oublions
cet axe
vertical
dont
le
vin
comme
un
arc-en-ciel
dans
le
gosier
s'
inaugure
métaphore
nous
sommes
perdus .....
si le Maître
a
besoin
d'
un disciple
pour
se
trahir
l' homme
qui
balbutie
dans
le labyrinthe
des
horizons
artificiels
et
ne ressent
plus
tout encroûté
dans
sa
Raison
le chaleur
du
Soleils
des
soleils
cet Homme-là
se
trahit
lui-même .....
Dominique Gabriel NOURRY
P.S : Quelque images , évidemment , sont tirées du métro parisien ....