LA PASSE
à
l'
Aube
je
m'
éveille
dans
ma
coque
de
noix
Malouine
et
j'
ai
hâte
de
la
mer....
je
me
glisse
à
peine
vêtu
dans
le
froid
coupant
je
me
dirige
vers
la
passe
où
je
faillis
disparaître
au
tre
fois
du moins
je
l'
imagine....
une
brume
épaisse
ouate
la
ville
et
je
distingue
mal
le
bord
du
trottoir
elle
ond
u
le
la brume
comme
la
fumée
d'
une
cigarette
j'
en
désire
la
source
l'
incandescence
des
Sens
rien
d'
hallucinogène
mais
il
me
semble
frôler
les
rochers
sculptés
de
Rhoténeuf
un
ogre
tire
les
tresses
d'
une
femme
et
des
dragons
soufflent
le
chaud
puis
le
froid
de
mes
Désirs
illicites
tous
mes
paysages
se
superposent
comme
sur
un
vieux
négatif....
arrivé
sur
la
plage
je
flaire
plus
que
je
ne
vois
l'
eau
je
me
déshabille
et
nu
comme
au
premier
jour
je
me
mêle
Ange
à
la
vague
qui
soupire
elle
est
mystérieusement
accueillante
et
je
nage
lentement
longuement
me
confiant
aux
invisibles
personnages
de
la
lointaine
ARGOL
qu'
ils
me
soutiennent
et
qu'
ils
m'
accompagnent
dans
la
Passe
de
l'
Espace
et
du
Temps ....
je
vais
le
plus
loin
possible
dans
le
flot
l'
écume
s'
arrime
au
coton....
cette
fois-ci
je
sais
que
je
reviendrai
puisque
je
possède
Formule
et
Lieu ...
insensiblement
je
m'
approche
le
souffle
trop
court
de
la
plage
insensiblement
la
brume
dé
li
vrée
d'
Avalon
retrouve
son
gîte
et
tout
s'
éclaircit
le
Soleil
invaincu
baise
le
sable
et
j'
aperçois
de
loin
d'
étranges
tumulus
nains...
je
n'
ai
plus
que
les
pieds
dans
l'
eau
je
marche
vers
le
jour
et
je
découvre
solides
impassibles
imprévisibles
invulnérables
les
châteaux
en
Espagne
que
mes
mains
d'
enfant
dans
le
tourbillon
d'
autrefois
ont
patiemment
édifiés !!!
l'
un
d'
entre
eux
c'
est
ce
Poème
au-delà
de
la
Passe
que
je
signe
là
quand
ton
regard
lui
re
donne
Vie ....