LE CLOWN ET LA COURTISANE
Dans
le
même
bar
borgne
dans
une
ruelle
de
Montmartre
le
clown
et
la
courtisane
sirotent
la
même
tisane
coude
à
coude
alanguis
dans
le
miroir
du
comptoir
et
la
courtisane
voudrait
rire
et
le
clown
voudrait
jouir
mais
la
pluie
de
novembre
ensemence
les
rues
grises
et
les
deux
Artistes
loin
de
la
piste
n'ont
plus
envie
de
donner
de
se
donner
ils
ont
fait
leur
part
ce
soir
pas la peine d'inventer des accordéons des voix de fêlés
c'est
un
fond
de
télé
qui
pal
pi
te
ses
pitoyables
in
sa
ni
tés
c'est un peu difficile
dans
ce
crépitement
crétin
de
se
parler
moi
qui
les
regarde
et
les
connais
je
sais
que
la
mère
de
la
courtisane
est
en
train
de
mourir
en
Chine
et
que
le
clown
une
fois
de
plus
se
retrouve
au
bord
de
la
rue
pourtant
lui
voudrait
jouir
elle
voudrait
rire
mais
ils
n'ont
plus
les
lèvres
sur
le
verre
mais
déjà
un
coup
dans
le
nez
un coup de vieux
qui
les
démaquille
piteux
sous
le
néon
fatigué
mais
comme
rien
n'est
jamais
tout
à
fait
noir
qu'il
reste
toujours
un
soupçon
d'espoir
le
chat
du
patron
plutôt
un
habitué
du
potron-minet
le
chat
gris
bondit
sur
le zinc
d'une
caresse
soyeuse
il
éveiille
le
pître
et
d'une
acobatie
mal
calculée
s'é
ta
le
sous
le
regard
de
la
femme
qui
s'étoile
comment
ne
pas
partager
commenter
sur
le
fil
de
cette
actualité
tendre
et
burlesque
on
boit
un
nouveau
coup
c''est
vrai
mais
l'on
se
dégrise mine
le clown
sort
de
son
corps
une
pantomime
pour
singer
le
félin
bon
enfant
qui
ne
s'offusque
pas
la
belle
s'eye line
un
brin
se
fait
câline
la vie
la joie
re
trou
vent
leur
droit
le patron
qui
les
observe
les
sentant
en
verve
boucle
le
présentateur
de
ve
nu
muet
dans
son
écran
désobligeant
peut-être
qu'on
entend
enfin
le
refrain
d'un
accordéon
ou
le
suave
d'un
slow
qui s'épanche
on
entend
peut-être
moi
je
n'entends
rien
ou
presque
je
suis
rentré
seul
chez
moi
je
n'entends
que
le
bruit
de
mon
doigt
sur
le
clavier
tandis que
j'écris
pour
Toi
l' Ami-e Virtuel-le
l''histoire
si
rose
dans
le
noir
du
clown
et
de
la
courtisane !!!
Dominique Gabriel NOURRY