MA CORNE d'amour et de souffrance
De la musique très douce
Pour les nerfs tétanisés
Qui tâtent et tètent l’heure
Il pleut sur Yom Kippour
Malgré le miel, la pomme
dévastée au goût amer
La grenade aux mille commandements
Sans saveur et non dégoupillée
A rougi la nuit
Je voudrais qu’il s’élance
Cerf –volant ou goéland
Ballon d’essais
Pas captif , toujours actif
Insensible à la direction du vent,
Insensible à l’inconfort du corps
Qu’il joue enfin sa vie pas virtuelle
Ni au Monopoly, ni au Poker
Et qu’il récolte plein d’as du cœur
Je voudrais qu’elle ose, ma rose
Se frayer un chemin
Rencontrer le petit Prince
Dans la marée humaine
Et inhumaine
Malgré ses désirs changeants
Fines écailles de papillon
Je voudrais décrire les mots
Qui chantent en silence
Dans mon ciboulot
dessinent des arcs-en-ciel
dansent à tue-tête
Avant que trouble-fête
Le tout s’emballe, se court-circuite
Dans une frayeur sans nom
Elle était ancrée ailleurs
Elle est devenue
Il ne l’a amenée
Nulle part.
La blancheur sereine du jour d’expiation
Ramène à la vie.
Sa colère à elle pas céleste
sera-t-elle enfin apaisée ?
Quand s’élance dans le ciel étoilé
Le cri du chofar suspendu au souffle
De son père
Léger comme une plume d’oiseau
La corne de bélier envoie les sons saccadés
Parfois prolongés comme demain la vie
Qui continue
Dans un vibrant appel d’amour !
« tequiah, terouah, terouah,
terouah
terouah
terouah
Chevarim
Tequiah…”
Yom kippour 5772 / 2011 -2012 EVA HADAS- LEBEL