MOULIN DU CHAOS
C' est en
moi-même
que s' est tramée
l' incertaine
errance
des années des années des années
qui
ne reviendront plus
jamais
que n' ai-je été
comme mon ancêtre
simple meunier
breton
sûr du vent
sûr du temps
je suis venu
dans la forêt
cheminer
dans
mon désespoir
et
je vous ai
implorés
légers esprits
élémentaires
gnomes
salamandres
elfes
ondines
de me rendre
ma vraie Vie
dérobée
par*la sombre
magicienne
pour
sortir
du
long
cauchemar
il me fallait
la reconnaissance
des
pierres
martice
de l' ancien
monde
dont
surgit
l'
immonde
dragon
je me suis enfermé
dans
la rugueur
du
granit
pour
me protéger
des
maléfices
de
la
tempête
pour
que
m' irradie
la
puissance
renouvelée
des astres
anciens
car c' est du roc
que
je tiens
mes
racines
dans
le cyclone
mon corps
encore
devient
du
roc
et
je pétrifie
aussi
qui
ose
me menacer
Huelguat
fut
la première
pierre
les fées
au milieu
des
pâquerettes
m' ont
volé
mon
écharpe
violette
me
déliant
ainsi
des anciens
serments
plus tard
pour
te
protéger
de
ton
diabolique
désir
de
nous
briser
je t' ai
offert
la pierre
qui
chasse
le mauvais
oeil
mais tu l' as
dédaignée
ton Ame s' est polluée
rude enfant
redevenue
méchante
et
capricieuse
tu
m' as
publiquement
lapidé
sur
toutes
les places
d'
Europe
et
lorsque
dans une ultime
illusion
j' ai voulu
jusqu' en Chine
t'
entraîner
de
la grande muraille
même
tu
as
ri
orgueilleuse sorcière
j' ai
reçu
dans
le
Cœur
la dernière
pierre
celle
qui tue
les
faibles
et
renime
les
valeureux
à le station
Duroc
lorsque
tu
m' as
défié
pour
m' humilier
pour
faire
de mon
existence
l' éternellement
figée
Pompéi
je
ne
t'
ai pas
suivie
loin
de tes éruptions
de tes laves
ardentes
de l' opacité
de
tes
humeurs axphyxiantes
je
me
suis
réfugié
derrière
les
remparts
de
Saint-Malo
ma ville
ma mère
qui
m' a
toujours
protégé
puis
j' ai fermé
toutes les issues
de notre
illusoire
Amour
à double tour
et
maintenant
marquant
de
mon
empreinte
des plages
plus
accueillantes
je
goûte
la saveur
des
ondées
des ondines
je
m'
allonge
sur
le sable
et
laisse
les douces mains
des
légères
vagues
apaiser
caresser
mon corps
que
ton corps
dénué
de
tendresse
savait
si
mal
aimer
apaiser
caresser
mon Ame
que
ton Ame
dénuée
de
poésie
savait
si
mal