Palais d' été
C' est dans la longue
galerie
du palais d' été
que nos cœurs
se
sont
désaccordés....
savoir
ailleurs
regarder
pour être ensemble
deux
c' est un don
peut-être
rare...
j' ai remarqué
que
nous n' étions
pas
en harmonie
alors
elle a piétiné
les
instruments
trépigné
por
demontrer
so droit seigneurial
à
la
colère ....
je me suis enfui
dans
mon for
intérieur
vieux bouvier
solitaire .....
et le bœuf
mon ami
m' a murmuré
pourquoi
devrions-nous
subir
le fouet
jusqu' à la fin
prématurée
de nos jours ???
n' avons-nous pas
été
doux
patients
pleins de compassion
pendant des années
malgré
les injures
les malédictions
les flammes qui lacèrent
mon ami le bœuf
m' a
dit
sortons
de ce sillon d' enger
évadons-nous
bêtes
nous sommes
bêtes de somme
trop bêtes
en somme
mais nous avons
la force
et
l' obstination.....
mais
j' ai pleuré
j' ai dit
qui voudrait maintenant
d' un si vieux
bouvier ???
sans femme
je suis
privé
de la plus belle
partie
de mon corps
je suis infirme
nous avons cheminé
longtemps
encore
dans le long
corridor
-et qui tisse
m' a demandé
le
bœuf
- peut-être celui de la crèche
après tout -
qui
tisse
les nuages
qui effarouchent
le ciel
de ton ombrageux
domaine ?
n' est-ce pas
quelque fille
du
ciel
que tu n' imagines
pas
mais qui t' attend
de l' autre côté
de ton temps ?
tu rêve
bœuf buffle
comme rêvent
les
Poètes ....
les grands yeux si doux
n' ont
dévisagé
" nos réalités
sont tramées
de
rêves
quoiqu' on
en
dise
toujours
alors
choisis
les plus précieux
les plus délicieux
rêves
et non
comme tant d' autres
les vaseux bourbeux
qui se veulent
n' étant que veules
sérieux .... "
nous avons cheminé
dans
le palais
d'
été
chaque image
promesse
de
liesse
et
de sagesse .....
qu' importent
me suis-je dit
les intempéries
de l' automne et de l' hiver
ce corridor
est
infini
faisons
de l' été
l' unique
et dernière
saison
puis
regardant
sans y penser
les nues
j' ai vu
ma tisserande
qui
s'y
baignait
nue ......