QUI VIVE ?
comme un lourd oiseau noir
se pose sur la cime
de l' hiver
aujourd' hui je ne te verrai pas
des pas pointillent
le désert gris des rues
sur des tréteaux de fortune
les dés n' en finissent plus
d' hésiter
dimanche
aujourd' hui je ne te verrai pas
vers un écran là-bas
dans la cathédrale des rêves
éphèmères
s' est tournée la grâce
de ton regard
dimanche
aujourd' hui je ne te verrai pas
plus sollitaire que ces navigateurs dérisoires
je traverse l' infini du jour
seul
privé d' Amour
du bout des doigts je caresse
l' air de ma chambre qui garde
le sillage de ton plaisir
dimanche
aujourd'hui je ne ta verrai pas
et c' est comme une invisible pluie
qui ruisselle sur les vitres du silence
sur le bord de ma mémoire
un baiser s' est posé
pour picorer le miel de tes lèvres
dimanche
aujourd' hui je ne te verrai pas
que j' aimerais
entre tes draps
glisser le signet de mon Désir
lorsque tu n' es pas là
je voudrais définitivement
abandonner le livre de ma Vie
et dormir
que veux-tu qu' il m' arrive
si ce n' est Toi qui m' arrives
la nuit déborde de son cours
pour inonder les heures claire de midi
dimanche
aujourd' hu je ne te verrai pas
dimanche
aujourd' hui n' existera pas
Dominique Gabriel NOURRY