D'ici Dance

R.A.S. ? ( Rien A Signifier )

Il se rase

rase

la

tête

au

plus

ras

 

au

plus

ras

aussi

les mirettes

au

plus

ras

des

 

pâquerettes

 

moi

ça

me

fait

peur

cette

boule

de

 

billard

 

aussi

câline

qu'un

crâne

de

 

skin

 

 

 

il

rase

se

rase

le

 

pubis

 

dernier

re

paire

de

 

sauvagerie

 

 

 

mais

si

le

sexe

lui

fait

 

peur

 

la violence

elle

l'excite

 

c'est

implicite

 

 

 

mais

souvent

pourtant

 

il rase les murs

 

en

évitant

de

chalouper

 

 

il

se

rase

l'extérieur

et

l'intérieur

de

la

 

tête

 

en

toute

occasion

il

doit

penser

comme

le

 

groupe

 

il

fustige

les

idées

déplacées

les

délires

 

tout

doit

être

lisse

comme

son

sacré

crâne

qui

ne

reflète

que

la

 

profondeur

 

de

la

 

nuit

 

il est policé

peau lissé

ne

tolère

aucun

 

accroc

 

 

 

rigoureux

précis

ne

sait-il

pas

que

pendant

le

 

jogging

 

un

seul

cheveu

dans

le

vent

fait

considérablement

 

baisser

la

 

moyenne

 

 

il

est

secrètement

fasciné

par

les

jeux

 

guerriers

 

caresse

dans

la

moiteur

des

inassouvissements

des

écrans

 

troublants

 

 

il

pense

comme

ses

potes

en

 

rase-mottes

 

pense peu

péniblement

ne

veut

pas

qu'on

lui

prenne

ce

qui

lui

reste

de

 

tête

 

 

 

ainsi

dans

son

apparence

comme

dans

son

 

attitude

 

il

offre

une

surface

facile

 

à

tous

les

 

tatouages

 

il

se

rase

la

tête

vit

comme

une

bête

de

 

zoo

 

méprise

les

Poètes

 

ces

idiots

 

et

ainsi

bénéficie

d'un

confort

sensible

 

appréciable

 

reflétant

à

l'infini

ceux

qui

lui

ressemble

et

le

reflètent

aussi

à

 

l'infini

 

 

 

le

tout

petit

infini

d'ici

 

 

 

tandis que

dans

les

rues

si

vives

 

d' Athènes

 

tu

croises

nonchalants

et

fiers

 

des jeunes gens

aux

romantiques

crinières

qui

ne

se

sont

pas

 

malgré des pressions

de

partout

surgies

 

ne

se

sont

pas

 

résignés

 

à

se

priver

de

leur

allure

de

mendiants

et

 

orgueilleux

 

pour

faire

 

demi-tour

 

et

revenir

sur

leurs

 

pas

 

vers

ces

années

cinquante

 

tristes

et

naïves

et

 

déprimées

 

 

 

dont

68

 

fut

provisoirement

hélas !!!

 

la

 

césure !!!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dominique    Gabriel        NOURRY 



03/10/2011
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