D'ici Dance

RENDEZ MOI AMOUREUX DE LUCY VINCENT !

Allez donc prélever un médecin dans une Comédie de Molière. Habillez le en femme puisque la bêtise masculine est devenue si convoitée ! Remplacez les citations latines qui faisaient autrefois autorité par des clichés de l'imagerie médicale, irréfutables.

Vous obtenez Lucy Vincent.

Ne rêvez plus, braves gens, tout est affaire de chimie ! Ne rêvez plus, rentrez dans le rang : Big Sister is watching you !

 

C'est bien beau de déconstruire ! Pour faire ses preuves, il faut être capable de créer !

L'expérimentation, Claude Bernard vous l'aurait dit, il n'y a que ça de vrai !

Alors, moi, le petit Poète, fier héritier de la Tradition Romantique, je  lance un solennel défi à la toute puissante communauté scientifique : qu'on me rende amoureux de Lucy Vincent !

Evidemment, je ne propose pas un terrain favorable : je n'ai pas été bouleversé par cette image de fanatique de la Science qu'un récepteur de T.V. a "délivré", hier soir.

Pour faire contrepoids, on nous a proposé la tour Eiffel et Lellouch !

Rien de mieux ?

A ma gauche, Harlequin, à ma droite, Frankenstein !

Le choix est difficile !

 

Tout s'inscrit dans une grande offensive contre l'humain de l'Homme ! Quand ils nous auront réduits à des cas, des vecteurs, ils pourront nous exploiter comme on exploite un gisement, ni plus, ni moins !

Quitte à nous reformater, à nous "remettre à jour", à nous gaver de petites pilules régulièrement !

La Société de Consommation vous fait encore peur ? Ce n'était rien, cette menace ! On ne vous a pas fait lire le Programme : Vousn'allez même pas consommer, vous alles ETRE consommés, jusqu'à être consumés !

 

 

 

Post scriptum 1 :

Ne confiez jamais à un psychiatre que l'enthousiasme de la Création ou de la réflexion vous empêche certaines nuits de dormir : il va tout de suite conclure que vous souffrez de "troubles de l'humeur " , vous questionner pour approfondir le syndrome, puis vous prescrire les drogues adéquates.

Il ne s'agit pas là d'une caricature mais d'une expérience tirée du Réel !

 

Post Scriptum 2 :

J'ai dit, en temps utile, tout le bien que je pensais du film de Jeanne Labrune : "Sans queue ni tête".

Il s'agit d'une comédie qui se moque gentiment de certains psychanalystes, tout comme l'on se moquait, traditionnellement, de certains moines. Pourquoi pas ? C'est de bonne guerre ! Comme dit le proverbe : "Qui aime bien châtie bien".

Mais Jeanne Labrune n'aime plus ! Elle a plutôt la haine !

Profitant du désordre si bénéfique à la société "aliénante" qu'a creusé le démagogique ouvrage de Michel Onfray, Jeanne Labrune a proposé, à l'issue d'une projection de son film, un débat au Cinéma des Cinéastes.

Ce débat  était en réalité un procès.

Accusée : la psychanalyse.

Sur la scène, près de la Réalisatrice, le Héros de la Société de Spectacle : un psychiatre pur et dur, épris de science et de pragmatisme, triomphant !

Cet homme, c'était un puits, un trou noir . Tous nos poèmes, tous nos amours devraients'y perdre !

Je me suis souvenu des Nazis (sans pour  autant faire de comparaison ), lamentables héritiers de Darwin, qui voulaient tout particulièrement s'en prendre à Freud et à son idéologie Juive, dégénérée.

Je  me suis souvenu que les Surréalistes se sont alors proposés de former un "cordon d'honneur" autour du père de la Psychanalyse.

Alors, j'ai crié ! Sans micro ! Cela s'entend. J'ai crié trop fort et je ne suis pas sûr que l'on m'ait entendu .

Quelques psychanalystes, qui se trouvaient dans la salle, ont pris la parole. Ils ont émis des arguments sensés, d'une voix calme. Mais ils étaient en position de faiblesse face à la Star de la Faculté, qui les toisait du haut de son podium.

Finalement, Jeanne Labrune a "cassé le morceau" : quelque temps après l'élaboration de son film, elle a traversé un épisode psychotique avec diverses hallucinations visuelles et auditives.

Peut-être se sentait-elle coupable d'avoir profané la psychanalyse qui avait tant compté pour elle auparavant.

Affolé, son compagnon a appelé des secours psychiatriques. Le praticien, mauvais psychologue ou saisi par un pernicieux contre-transfert s'est montré maladroit, intrusif, légèrement délirant !

Pourquoi s'en étonner ? Il n'y a guère que le Pape que certains aient pu croire infaillible . Et ça ne leur a pas porté bonheur.

(Si je me permets de relater les évènements personnels qui ont endolori le parcours de cette grande Artiste, c'est qu'elle les a , elle-même, révélés au public)

Faut-il dire cette évidence :  il y a de mauvais disciples de Freud. J'en ai rencontré peu.

Les psychiatres, trop épris de neurobiologie, sont trop souvent dangereux. Dans certains cas, graves et exceptionnels, ils disposent de bonnes drogues. Mais la plupart du temps, munis de leur D.S.M., ils vous épinglent comme des papillons dans leur collection et vous "traitent" en conséquence, comme un misérable amas de neurones à momifier ! La plupart de nos compatriotes se bourrent d'antidépresseurs inefficaces. Ils feraient mieux de se battre pour changer leur vie harassante et dépoétisée.

 

 

 

CONCLUSION (provisoire) : Faites vos preuves, ô nos Maîtres, les grands Sorciers de la Science Une et Indivisible : Rendez moi amoureux de Lucy Vincent et je la ferai jouir jusqu'à ce qu'elle perde sa componction médiatique (si, du moins, ses "connexions nerveuses sont "activées" par les hasards et les nécessités dont elle détient si bien le secret : je suis résolument féministe, moi !)

Et puis, continuez à chercher dans nos cerveaux les "bonnes zones". Moi, le Poète, je sais d'intuition quelle zone de votre anatomie j'ai envie de botter !

 

 

Dominique  Gabriel    NOURRY

 

 



10/11/2010
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