SALUT DEPUIS L' AUBE
les yeus
s' ouvrent
comme des nénuphars
depuis mon ermitage
je devine
les escaliers
qui
se dévalent
la marche hâtive
dans les rues
encore
sombres
et le poids
des inquiétudes
qui
retombent
le belles
ont des bribes
de ciel
secrètes
dans
leur pupilles
et je ne saurais être
ailleurs**moi-même
après
toutes ces années
de
fébrilité
le puzzle
que la nuit
éparpille
se
reconstitue
l' on travaille plus
plus vite
certains métiers
rendent
plus
heureuse
la Vie humaine
et d' autres
l'
enlaidissent
ou
la
polluent
des experts
cherchent
des failles
dans les contrats
pour voler
d' honnêtes
gens
des techniciens
formatent
l' obsolescence
artificielle
de
machines
qui finiront
dans
d' immondes
décharges
et
sous couvert
d' art
ou
de philosophie
les adorateurs
de
la
décadence
produisent
des
oeuvres d' art
susceptibles
de rendre
fous
violents
suicidaires
pour le bonheur
de leurs sectes
sans
repères
alors
je salue
l'
instituteur
qui accueille
les
enfants
dans ce petit
village
là-bas
l' infirmière
qui
apporte
les premier soins
a ceux
dont la nuit fut
douleur
et puis
le poëte
ou
le sage
que
la seule
compassion
éveille
pour
offrir
les premiers mots
d'
Amour
du
jour
inutiles
pour
les
cyniques
mais
salvateurs
pour
les êmes simples
auquelles
la
pureté
de ce premier
baiser
rend l' espoir
de recueillir
dans le brouillard
fébrile
de la cité
quelque pépites
de
bonheur ...
Dominique Gabriel NOURRY