SAS
Sas
ça s'entasse
s'entasse
se tasse
c'est de l' humain
pressé
compressé
de la viande
qui sue
pue
c' est
encure
l' été
ça se pense
dépense
en projets
de
travaux
veaux
les regards
s'
évirent
et des mains
frôlent
non en quête
d'
émois
mais de porte-feuilles
ce week-end
il aura
le dernier film
à
voir
ça fera
la semaine suivante
un sujet
de
conversation
les écouteurs
petits iu gros
blancs
ou noirs
servent surtout
à
ne rien
entendre
les hommes
sont censés
ne
pas
regarder
les femmes
que
l' été
dénude
la société
matérialiste
a
de
cruelles
ascèses !!!
je n' ai même pas
la
ressource
ô Génie du Christianisme
d'
aller
à
confesse !!!
ma sœur féministe
je l' avoue
je me duis attardé
sur
le galbe d' un sein !
je me suis plongé
du
regard
dans la profondeur
d'
un décolleté
je me suis délecté
de
l'
esquisse
d'
une culotte
sous une fine roble !!!
pas
de
pardon
au cachot
le
macho
de sa mauvaise
coscience
citoyenne
en
attendant
pire !!!
je
ne
rêve
que
de
m'
extraire
de ces boites
de
lourde
chaleur
de reposer
les
pieds
sur le frais
d'
une plage
déserte
dans
un pays
plus
simple
plus
pur
où les goélands
n'
ont pas l' air
de cartes
postales
mais
de goëlans
où la fidélité
dans
tous les domaines
demeure
une
valeur
où
l' on ne divorce pas
tous
les
sept
ans
où
l' on préfère
la
rumeur de la mer
au
chintement
des
latrines
pour embrasser.....
d'
ici
quelques semaines
je
le sais
la malaise s' estompera
dans les brouillons
de
culture
de
Paris
l' on s' enlise
l' on s' envase
même si l" âge venant
tout
ne
semble
plus
que
parodie....
et
puis
quand même
après avoir franchi
le
cap
il faut
francjr
le sas
même si ça lasse
même si
somme
toute
les voyageurs
qui
s'
attardent
dans
la vie
dans
la ville
étaient
plus
présents
que
les
suractifs
usagers !!!!