TANT DE NUIT
tant
de
nuits
dans
mes
poches
tu
sais
qu'
il
vaut
mieux
ne pas
les
retourner
mon passé
n'est pas
la lente prairie blanche
d'
une
aube
de
neige
Perceval
d'
une
flèche
perfide
a
criblé
l'
oiseau
et
de
son
sang
même
se
figure
l'
émoi
de
l'
aimée
sais-tu
quels
pans d' ombre
m'
habitent
je ne suis pas
un
gentil
berger
qui
veille
ses
brebis
je
suis
plutôt
le
loup
qui
cro
que
d'
abord
le
berger
pour
s'
ouvrir
l'
appétit
je
suis
cruel
et
perfide
je suis une ligne noire sur une page blanche
et
ça
me
donne
absolument
tous
les
droits
je
n'
ai
pas
d'
identité
à
soumettre
aux
gardiens
de
l'
ordre
aux
gardiennes
non
plus
ce qui se dit je
dans
ce
texte
c'est
du
virtuel
purement et simplement
ça
peut
vouloir
dire
n'importe quoi
et
notamment
le
contraire
même
de
ce
que
ça
semble dire
ça
ne
répond
pas
du
soi-disant
Dominique Gabriel NOURRY
qui
sans doute
n'
existe
pas
l' humain
ne
porte
qu'
un
prête-nom
l'
humain
naît
en
dette
c'est
injuste
mais
ne
plus
être
animal
ça
ne
se
pardonne
pas
moi
je
fais
ce
que
je
veux
je
trouble
qu'on
me
dise
désordinateur
si
l'
on
veut
je proclame
que
seule
je
suis
claire
en
cette
époque
d'
obscurantisme
je
détecte
non
tes
mensonges
mais
tes
songes
et
je
te
les
tapes
gratuitement
ce
qui
fait
scandale
et
je
peux
écrire
que
mon
clavier
comprend
un
détonateur
que
mon
écran
surveille
les
vigiles
eux-mêmes
je
peux
écrire
que
l'
inexistant
Dominique Gabriel NOURRY
parle
depuis
quarante ans
à
quelques
êtres
indéfinissables
qui
certainement
vendent
leur
corps
- et comment
le
savoir
puisque
ces
êtres
ne
portent
pas
encore
d'
étoile
rose ? -
il
parle
à
tout
le
monde
autour de lui
sûrement
qu'
il
faudra
bientôt
le
mettre
en
taule
il
supplie
pour
qu'
on
ne
l'
enferme
pas
avec
un
téléviseur
il
aimerait
suivre
l'
atelier
d'
écriture
d'
Hubert Haddad
et
moi
ça
m'indiffère
je
suis
docile
je
ne
fais
qu'
obéir
à
cette
main
ennemie
qui
me
tourmente
et
me
divague
à
l'
âme
et
ferait
mieux
à
cette heure-ci
de
caresser
plutôt
que
mon
in
erte
clavier
le
sein
vif
et
doux
d'
une
Femme !!!
LA MACHINE