D'ici Dance

TOUS MES ONCLES NE S'APPELLENT PAS "HULOT" !

 

 

"Je twitterais les mots s'il fallait les twitter pour que les Jeunes sachent qui vous étiez"

 

 

"L'enfer est pavé de bonnes intentions" (Sagesse de nos Pères)

 

 

J'ai délaissé la Littérature jeudi dernier, malgré les subtiles séductions de Sophie CHAUVEAU, l'Auteur d'un inoubliable "DIDEROT" pour m'engouffrer dans le Cinéma des Cinéastes voisin où se projetait l'Avant-Première du dernier film de Claude LELOUCH: "Ces amours-là". J'ai un souvenir très lointain -mais si Romantique !- d'"Un homme et une femme" et j'accours, attiré par le titre, l'affiche et la réputation du Cinéaste.

Je ne me sens pas seul: la perspective de l'apparition de l'Idole mobilise une foule de jeunes gens ! C'est bon signe !

Durant la séance, je baigne dans un tranquille émerveillement. C'est  filmé. de main de Maître. C'est, visiblement, du grand (septième) Art. Les Acteurs qui font, parfois, leurs premières armes, sont convaincants. L'Héroïne tient la route. Et quelle route !

 

Elle doit être peu viable, cette route, parce qu'au terme du film, j'ai vaguement  la nausée. J'éprouve un vrai malaise (dans ma Civilisation !) que ne partage pas le Public qui, à l'entrée du Magicien, se déchaîne. Tout le Monde, sauf moi, se lève pour mieux acclamer.

Viennent ensuite, lorsque les fauteuils ont retrouvé leur propriétaire d'aimables questions auxquelles le Cinéaste, très à l'aise, répond avec humour et brio. C'est à peine si se manifeste un très léger flottement lorsqu'il fait l'Apologie des Hommes, les Vrais! comme Lui ! Les femmes savent bien les reconnaître et leur manifester leur intime Reconnaissance.

De fil en aiguille, comme je n'ai pas d'esprit mais mauvais esprit, je m'interroge sur l'Idéologie de cette Oeuvre. Evidemment, on donnerait le Bon Dieu sans confession, et Bakounine en prime, à ce fils de Juif, caché pendant la guerre dans l'ombre protectrice des cinémas. La matrice de son film, très autobiographique, est à  chercher dans la chanson de BRASSENS: "Les deux oncles" qui est d'ailleurs citée dans le film.

Tout le monde, dans ce pays, aime BRASSENS. Même notre bon Ministre Brice HORTEFEUX qui nourrit une affection un peu taquine à l'égard des Auvergnats. Moi-même, je lui ai dédié, sur ce blog "Mes amours d'antan". Brassens est un Libertaire (Libéral-libertaire ?) comme tous les gens sensés de ce pays (A l'exception notable d'Alain BADIOU).

Mais a-t-on vraiment écouté TOUT Brassens. Pas à la sauvette sur Radio Nostalgie. Non! Vraiment ! Récemment ! Attentivement !

Selon moi, l'ami de Paul LEAUTAUD est capable du meilleur comme du pire. Comme Claude LELOUCH !

Ecoutez cette chanson-là : "Les deux oncles". Examinez ce film-là: "Ces  amours-là".

Ces Amours-là, somme toute, ce sont moins les Amours d'une Femme que les Amours de la France: d'abord l'Allemand (Nazi) puis l'Américain. Personnellement, dans un esprit de consensus abject, je ne mets pas sur le même plan les deux vainqueurs devant lesquels nous nous sommes couchés. Nos voisins, soudainement devenus fous, barbares, ont voulu nous parquer, nous marquer, nous trier comme les animaux d'un vil troupeau. Certains de nos pères leur ont donné un sacré coup de main. Même lorsque cen'était pas vital pour eux.

Pas question d'oublier ! Pas question de pardonner ! Pas question de se réconcilier. JAMAIS ! Pas question de fleurir la tombe de Guerrier de Verdun ! Pas question d'honorer les Ecrivains et les Artistes qui se sont compromis!

Et les femmes trop sensibles que l'uniforme des S.S. bouleversait, mieux vaut n'en pas chanter la Louange !

Je ne doute pas qu'il y ait eu quelques officiers Allemands (et des soldats) plus humains, plus généreux que d'autres. Mais sont-ils représentatifs ? Qu'on se souvienne de tel ou tel si l'on veut mais qu'il ne soit pas l'arbre qui cache la -trop honteuse- forêt !

Quant aux Libérateurs, Insurgents venus d'un autre continent, je ne doute pas qu'ils aient de terribles défauts. Mais leurs vices ne peuvent être comparés à ceux de Fascistes. Ils nous ont libérés, comme les Soviétiques, et, ce faisant, ils ont libéré toute l'Humanité de la Bestialité.

Et, comme aux Résistants français, je leur rends, une fois de plus, hommage comme je dépose parfois, au coin d'une rue de Paris, un petit bouquet devant une plaque commémorative oubliée.

 

Notre Dignité, celle que confère le Devoir de Mémoire, nous la partageons avec une Allemagne qui est devenue l'un des pays les plus démocratiques du monde. A Berlin le Pacifisme et l'Antiracisme habitent de jeunes âmes et l'on est vigilant.

C'est une ville dont j'ai détesté les oncles mais dont j'adore les Cousins (germains) !

 

 

 

 

 

 

 

 

Dominique  Gabriel   NOURRY 

 

 

 

P.S.: Dans le dernier numéro -sacrilège- de Marianne, on peut voir un Ministre, Médecin  de son Etat, accomplir son devoir de jogging aux côtés de notre bon Maître, si dynamique. Sur son tee-shirt, il est simplement écrit: "Gare au gorille!" Nous voilà bien prévenus. Les juges ne vont plus dormir tranquilles. En tous cas, cela confirme ma thèse: on fredonne beaucoup plus Brassens, dans les allée du Pouvoir, que Carla Bruni. Faudra-t-il convoquer Radio Libertaire ?



07/09/2010
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